
« Le Petit Prince »
d’Antoine de Saint-Éxupéry en braille :
Le livre universel !
Il est des livres qui perdent vite leur nationalité. A peine nés et traduits, ils se faufilent dans les cultures voisines, compris au-delà des différences de pensées et des représentations. C’est encore plus souvent le cas des contes. Dans cette catégorie, ce prince-là est devenu le roi !
Le Petit Prince c’est un conte et un rêve en même temps.
Mais en apparence seulement. C’est un livre universel qui sonne d’abord comme un fantasme éloigné, puis c’est un univers de science-fiction qui vous embarque, vous rentre lentement sous la peau et qui pour finir, comme une forme de réveil, vous dit que ce monde imaginaire du début est une métaphore. Une étrange histoire d’avion interplanétaire qui vous détourne et qui vous fait atterrir de force sur l’aérodrome d’un autre rivage : vous-même!
On referme le livre et, si on l’a lu avec profondeur, il se révèle à nous sa supercherie.
À bien y regarder, c’est l’habituelle supercherie des grandes œuvres. Celles qui vous remplissent de plaisirs pour mieux vous détourner de leur vrai dessein. Vous comprenez trop tard que vous êtes passé du simple plaisir des émotions à la réflexion sans effort, que vous mutez doucement de l’inspiration à la sagesse.
Derrière l’histoire d’Antoine de Saint-Exupéry.
Sortie en 1943 en anglais puis en français du fait que l’auteur vivait à New-York, se cache tout le spectre de nos émotions. Derrière le personnage du Petit Prince se cache toute la nature de l’homme. Derrière chaque chapitre se cache notre rapport aux autres êtres vivants et à notre environnement matriciel. Derrière chaque ligne respire une question que chacun, un jour, a dû se poser. Derrière chaque mot se dénoue la question-serpent pour laisser apparaitre la sagesse d’un Bouddha, d’un Christ, d’un Mohamed, d’un Shiva ou d’un autre. À l’image des livres sacrés des hommes, ce petit livre est universel et parle à tous, de tous les âges. Car de sa lecture naissent un miroir et une planète. Ceux de notre intériorité, où émotions et sensations, imaginaire et savoir, philosophies et spiritualités, bonté et gravité se mélangent pour vous parler d’humanité.
Et pour preuve, le sacre de ce livre n’est plus à attendre.
Passé en 2015 dans le domaine public dans tous les pays du monde sauf deux (les États-Unis et la France où, comme le reste de l’œuvre de Saint-Exupéry, le livre est protégé par le droit d’auteur jusqu’en 2032), le Petit Prince a été vendu à plus de 145 millions d’exemplaires dans le monde !
Sans compter les supports numériques et audios, « Le Petit Prince » a été traduit en 270 langues et dialectes, ce qui en fait l’ouvrage littéraire le plus vendu et le plus traduit au monde après … la Bible ! Quand je vous parlais de texte sacré …
Disponible en Braille dans plusieurs langues, le CTEB est fier d’ajouter aujourd’hui cette adaptation francophone à la diffusion de l’œuvre. Le livre contient une illustration en relief du Petit Prince pour que grands et petits puissent discuter autour du personnage principal. Cette adaptation en braille est tirée de la première édition intégrale du Petit Prince (Collection Folio aux Éditions Gallimard), strictement conforme à l’édition originale américaine, seule parue du vivant de l’auteur en 1943.
-Le livre en braille avec 1 illustration tactile ici :
Liens et ressources :
-L’imagerie du petit Prince:
Un article passionnant sur la vie de Saint-Exupéry et ses mythiques aquarelles illustrant le conte, toutes aussi connues que son texte, leur genèse, leur disparition et leur recherche.
https://www.lexpress.fr/informations/on-a-retrouve-les-dessins-du-petit-prince_670657.html
-La genèse du livre chez Saint-Exupéry :
https://www.blog.lepetitprince.com/oeuvre/genese/
Des aquarelles de l’auteur ont aussi été adaptées aux mal et non-voyants en 2014 par les éditions Claude Garrandes.
Pour la première fois, avec l’autorisation de la succession Saint-Exupéry D’Agay et des éditions Gallimard, en collaboration avec la FASEJ, les aquarelles de l’Auteur ont été mises en relief sur 23 gaufrages (gravures de René David) permettant ainsi l’accès aux mal et non-voyants de cette partie indissociable de cette œuvre majeure du XXème siècle.